Le refus de Julie de prendre le volant
« J’ai trop peur, je ne peux plus conduire, » annonçait ma cliente, que j’appellerai Julie. "Je ne sais vraiment pas d’où ça vient !"
Toute sa vie, Julie avait pu conduire sans le moindre problème. Mais soudain, il y a quelques années, elle avait été submergée par la peur et avait dû complètement renoncer au volant.
Sur son formulaire d’inscription, elle avait noté qu’elle avait fait une chute à l’époque où elle était devenue incapable de reprendre sa voiture. La chute était grave, elle s'était blessée à la jambe et avait dû recevoir des soins à l’hôpital.
Lorsqu'elle est venue pour sa séance, nous avons d'abord parlé de la phobie puis je lui ai demandé ce qui se passait à l’époque où elle a dû arrêter de conduire.
"La chute !" répondit-elle. "Je n'avais jamais lié ces deux choses avant de remplir le formulaire mais, c’est vrai, après cette chute, je n'ai plus jamais conduit."
Était-il possible que ces deux éléments soient liés, même si la chute n’avait rien à voir avec la conduite automobile ? Absolument ! Pourquoi ? Parce que Julie a senti qu’il y avait un lien ! La chute était traumatisante et méritait d'être traitée en tant que telle, comme un stress-post-traumatique, mais il était également primordial de suivre intuition de Julie pour atteindre l’origine de son blocage à la conduite.
Nous avons d’abord traité l’accident de la jambe avec la Technique du Film. Ma cliente évaluait l’intensité de son stress à 9/10 sur l’échelle de 0/10 et choisit « ma Chute » comme titre du film. Au cours de ce processus nous avons tapoté sur ses ressentis corporels et sur ses émotions, en particulier sur le sentiment d’impuissance qui était fortement lié à sa phobie de la conduite.
Une fois le stress du film « ma Chute » descendu entre 2 et 3/10 nous avons pratiqué l’EFT conversationnel afin de balayer, l’une après l’autre, la moindre manifestation de blocage émotionnel chez Julie. Arrivée à 0/10 je lui ai demandé de soigneusement « repasser » le film. Elle était toujours à 0/10.
C’était le moment de tester le résultat. Naturellement, le mieux est de faire l’essai avec une vraie voiture, mais l’expérience prouve que de s’imaginer dans la situation en question peut être très efficace et souvent beaucoup plus facile. Par exemple en cas de peur de parler devant un public, de peur de prendre l’avion ou de peur de la hauteur…
Julie se prêtait à cet exercice avec un certain plaisir, mais elle n’était pas tout à fait rassurée.
Nous avons donc tapoté sur :
- le restant de ma peur de conduire
- le restant de mon appréhension rien qu’à l’idée de conduire (autrement dit, sur la peur de la peur)
… et Julie est restée toujours à zéro sur l’échelle de 0/10, elle se sentait calme et confiante, impatiente de pouvoir se glisser derrière le volant de sa voiture.
Quand elle est revenue la semaine suivante, elle était rayonnante et annonçait que tout allait bien. Elle avait repris le volant comme s’il n’y avait jamais eu de problème.
En traitant l’événement traumatisant que Julie avait subi et en suivant la piste de ses énergies bloquées, sa phobie de la conduite a pu être dissipée pour de bon.
BvH
Article inspiré par Lynne Shaner, PhD
